Contre l’oubli…

16, octobre 2021

Thématique Expressions : histoire

En cette époque où le négationnisme, le racisme, l’antisémitisme polluent les médias, où des propos rances et nauséabonds nous sont présentés sans honte par des bonimenteurs se réclamant de la « vraie France » comme s’il s’agissait d’idées nouvelles, le salaud ordinaire revêt les habits de Jeanne d’Arc. 

Il faut faire oublier que ces derniers ont été portés par tous ceux qui exècrent, haïssent la République, la révolution de 1789.
Ils sont toujours aux cotés des possédants, de ceux qui au moment du Front Populaire n’acceptent pas la politique sociale mise en place en faveur de ceux qu’ils appelaient « les salopards en casquette » qui osent venir sur les plages grâce aux congés payés se mêlant à ceux dont la classe avait l’habitude de gouter seule à l’oisiveté.
Ils s’efforcent de refaire l’Histoire, de reprendre la main.
Les représentants de la France- croupion de Pétain (chantre de l’antisémitisme) étaient obnubilés par la Commune de Paris et son soulèvement populaire. L’anticommunisme d’Etat institutionnalisé lors de la IIIème République par Daladier, Raynaud et consorts (qui ne demandait rien de moins que d’éradiquer l’activité communiste, son Parti, toutes ses organisations) a servi au régime de Vichy pour légitimer la répression de la Résistance communiste ou non.
Le régime de Pétain avec ses sbires Papon, Bousquet et de moins connus, ne l’oublions pas, a été un serviteur zélé des nazis. Il a excellé dans l’horreur en déportant les juifs (y compris les enfants alors que même les nazis ne les réclamaient pas).

80 ans après, ces faussaires de l’histoire prétendent, en cette année de commémoration, que les 27 fusillés de Châteaubriant, livrés aux nazis pour être fusillés le 17 octobre 1941, qu’ils n’étaient pas résistants parce que communistes.

Camp de Souge. 1er août 1944

Camp de Souge. 1er août 1944

Quelques jours plus tard, le 24 octobre 1941, cinquante otages majoritairement des communistes ont été fusillés au camps de Souge en représailles à l’attentat contre le conseiller militaire allemand de Bordeaux.
La veille le 23 octobre 1941, Pierre Lerein arrêté pour distribution de tract et port d’arme, est exécuté à 19 ans.

Fernand Labrousse

Fernand Labrousse

Parmi les cinquante otages se trouve Fernand Labrousse, secrétaire de la section locale du PCF, candidat aux élections cantonales de 1937 à Saint Médard en Jalles.


C’est un militant très actif, il est surveillé par la police française, arrêté le 22 novembre 1940 lors la rafle de 148 militants communistes et interné quai de Bacalan.
On le transfert ensuite au fort du Ha, condamné à 6 mois de prison, et alors qu’il était libérable, il est transféré le 12 juin 1941 au camp de Mérignac.


Pour le commissaire spécial Ducos et le Préfet, Fernand Labrousse est décrit comme « un homme très influent auprès des jeunes, bien connus des syndicalistes, intelligent et très actif, bref un élément très dangereux« .

En cette année de commémorations, la section du PCF de Saint Médard en Jalles se félicite que la nouvelle municipalité sorte notre camarade Fernand Labrousse de l’anonymat et honore enfin sa mémoire par une reconnaissance officielle.


Déjà, Il avait fallu de la ténacité aux élus communistes lors de la décennie précédente pour que soit enfin inscrit son nom au monument en sa qualité de mort pour la France alors que la transcription de son décès avait été enregistrée à ce titre à la mairie de Saint Médard en Jalles le 9 mars 1945. 

 

C’est pourquoi nous invitons la population qui refuse l’oubli à venir à l’inauguration de la nouvelle plaque commémorative portant son nom située à l’angle de la rue Marcel Cerdan et de la rue Fernand Labrousse le samedi 23 octobre à 14h.

Nous vous invitons également le dimanche 24 octobre à 15h à la cérémonie organisée par l’Association des Fusillés de Souge au camp de Souge de Martignas.

Venez nombreux !

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