Pain au chocolat

23, octobre 2022

Thématique Expressions : recherche

« Le CAC 40, c’est 73 milliards de dividendes, et nous, c’est un pain au chocolat à la fin du mois ! » , s’égosille un salarié en colère venu soutenir les raffineurs lors de la marche contre la vie chère le 16 octobre dernier.

Il était dans la rue ce mardi. Incontestablement, les salariés des raffineries ont éveillé les consciences, décomplexant ainsi le monde invisible du travail par rapport au discours des bien-pensant, les opposant aux chômeurs eux-mêmes présentés comme des profiteurs du système et brocardés.

La tentative orchestrée par la direction de Total Energie et le gouvernement pour discréditer ces personnels a fait long feu.


La secrétaire de l’Union Générale des Ingénieures Cadres et Techniciens de la CGT dénonce le véritable déclassement subi par les salariés. Elle invite les salariés à dévoiler leur paie sur les réseaux sociaux via l’hashtag #BalanceTonSalaire  et cette idée originale fait des émules. Depuis, le flot des personnes qui publient leur bulletin de paie en solidarité avec les grévistes et pour revendiquer une augmentation de salaire ne faiblit pas.

Dans le même temps – formule culte de Macron – s’ouvre une bataille d’idées sur notre avenir dans notre monde, le sens du travail et sa place dans notre vie.  Ce débat bouscule l’idéologie dominante sur la méritocratie, créatrice de discriminations, outil de division du monde du travail, efficacement utilisée par le capitaliste avec un grand C.

 

« Le capitaliste fait produire et ne produit pas, fait travailler et ne travaille pas.  » Paul Lafargue .

 

Pour faire accepter la régression sociale et augmenter son taux de profit afin de gaver les actionnaires, le capital oppose le progrès scientifique et technique aux emplois : la robotisation mettrait au chômage les salariés. Il oppose la science à l’environnement en désignant des découvertes ou de possibles technologies comme de potentielles menaces pour l’environnement.

 

Mais le progrès technique n’est pas neutre :  c’est à être humain de décider
de son utilisation dans le but de répondre aux besoins essentiels de l’humanité.

 

Stocker des armes nucléaires  (coût: 15 millions d’euros par jour !)  est une absurdité, développer la recherche sur le recyclage, sur la conception des matériaux et des objets permettant le recyclage de masse de leurs composants, c’est tourner le dos à la notion marchande du capital, à la gabegie et au gaspillage qu’il engendre.


« En multi-recyclant uranium et plutonium dans des réacteurs à neutrons rapides, on pourrait assurer une production d’électricité sur des millénaires« ,  assure R. Guillaumont,  membre de l’Académie des Sciences.

 

Le défi du camp du progrès social est de conjuguer, science, travail et environnement,
dans un cadre démocratique permettant d’ôter les manettes au capital.

 

Pour ce faire il est nécessaire que les citoyens et les salariés aient vraiment leur mot à dire, qu’on mette en débat la finalité de la recherche. Il est indispensable de changer les choix de gestion définis par le capital, pour imposer des critères sociaux et environnementaux, pour financer le développement économique.

 

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas ,c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »  Sénèque,  philosophe grec.

 

 

 Se refuser à ce travail, au débat dont il doit être l’objet, c’est contribuer à ce que la gauche en panne d’imagination se laisse aller aux discours faciles de la décroissance, de la peur, de la culpabilisation des gens, de la dénonciation du progrès scientifique et technique, au risque de glisser vers un populisme prétendument de gauche. Et quand la gauche s’aventure sur ce terrain, à la fin le gagnant c’est toujours l’extrême droite.

 

Les communistes ne consentent pas à une telle perspective : pour nous,  l’heure est au renouveau du communisme pour relever les défis de la période.

Ce qui nous promet un trente-neuvième congrès du Parti Communiste Français des plus constructif, ouvert sur l’avenir.

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