La roue du hamster…

4, mai 2024

Thématique Expressions : Elections européennes 2024

Serions-nous condamnés à vivre comme un hamster tournant en rond dans sa cage, s’interroge le sénateur communiste Éric Bocquet, dans son livre « la dette à perpète ».
Cette fameuse dette qui à l’instar d’une tempête de sable s’infiltre, s’incruste partout dans notre vie.
Un épouvantail à l’adresse des citoyens de notre pays qui permet de leur imposer la réforme des retraites, le recul des services publics sur l’ensemble du territoire, à la hussarde le sabre du  49.3 au poing, adieu démocratie place à la démocrature. Le marché est loi. Il s’autogénère grâce à la dette.

Tout le monde a entendu parler des bons du trésor ; c’est avec ce système nommé « le circuit du trésor » que l’Etat finançait ses dépenses.
La logique libérale du « moins d’Etat » imposé par les tenants de la finance depuis 40 ans a consisté à placer la « dette » de l’Etat sur les marchés financiers, l’enferrant dans une spirale infernale : pour répondre à la feuille de route « du fabuleux marché », à son insatiable appétit, il nous faut travailler plus longtemps, se priver d’avantage, renoncer à nos services de soins… nous assènent leurs dévots, tel l’essayiste Alain Minc, dont l’intérêt pour les marchés financiers ne se dément pas.
Insuffisant, clament les alchimistes de la finance, pour transformer plus encore la dette en profits sonnants et trébuchants. Ils font voter par les libéraux, la droite et les sociaux –démocrates, un nouveau pacte de stabilité qui impose en marche forcée une nouvelle baisse des dépenses publiques.

Dès 2025, tous les états qui se sont affranchis pendant la pandémie du COVID de la règle d’or des 3% de déficit et de la limite des 60 % de  « dette » publique, prescrite par le traité de Maastricht, sont mis à l’amende. Ils devront chaque année baisser celui-ci de 0,5%. L’argent magique refusé à une infirmière qui l’interpellait déjà en 2018 sur les médiocres moyens alloués à l’hôpital public , Macron va le trouver chez les collectivités territoriales.
Une ponction de 2,5 milliards d’euros cette année. Ils s’ajoutent aux 71 milliards puisés dans le bloc communal (ensemble formé par les communes et les intercommunalités), par le biais des baisses de dotation et les suppressions non compensées de recettes fiscales.

 

Il aurait pu faire un tout autre choix : taxer les superprofits et les 145 milliards d’euros des géants du CAC 40, en 2023.
Mais vous n’y pensez pas ! taxer l’argent des profiteurs de la « dette » !

 

En attendant, les municipalités doivent agir avec des moyens de plus en plus contraints pour faire vivre « une République du quotidien empreinte de liberté, d’égalité et de fraternité » (Philippe Rio maire communiste de Grigny, élu meilleur maire du monde en 2021).

 

D’autres ont cédé à la facilité, comme l’a fait Jacques Mangon en 2018 en contracturant avec l’état une limitation des dépenses de fonctionnement (c’est à dire de personnel) à 1,2% sans en connaître précisément les contreparties. Les personnels municipaux ont été les premiers à en subir les conséquences : compression de personnel, climat délétère, burn-out, à l’origine de mouvements de grève dans les services, dégradation du service rendu à la population. Ce qui pour autant ne l’a pas empêché de laisser une ardoise conséquente que la nouvelle équipe a dû épurer.

Pour sortir de la roue impérativement, comme nous l’entreprenons avec notre camarade Léo Deffontaines, tête liste aux élections européennes de la gauche unie, la « dette » doit être démystifiée afin d’engager une véritable réflexion sur un mode alternatif de financement de l’Etat et de la société. Les communistes lui opposent la notion « d’avance » dont le préalable est de développer efficacement l’emploi et la formation particulièrement dans les services publics.
Dépenser pour créer davantage de richesses, c’est le travail humain qui crée ces richesses dont découlent les cotisations sociales, les impôts et l’épargne populaire.

A la Libération, la pratique de « l’avance » a permis de financer les jours heureux, la sécurité sociale, la reconstruction de la France, l’expansion des services publics (santé, enseignement, recherche…), et progressivement durant les années 1950 la dette a été avalée : son poids dans le PIB a diminué, celui –ci a augmenté du fait des taux à 0% et les déficits résorbés.

 

Les besoins pour se développer sont immenses en France comme en Europe. Le pôle public bancaire français existant (CDC, la banque postale) peut les financer. Pour ce faire, la Banque centrale européenne doit avoir l’obligation de lui allouer des fonds à 0%. Dans l’immédiat, la priorité, c’est la mise sur pied d’un fonds européen pour les services publics, pour les investissements des entreprises porteurs d’emplois et d’écologie, alimenté par la création monétaire afin de permettre des « avances » massives à 0% ; une de nos propositions du programme que nous entendons défendre au parlement de UE.

Cette proposition, nous la portons en commun avec nos camarades allemands, espagnols, autrichiens, italiens, irlandais, grecs, hongrois ,tchèques entre autres, au sein d’un même groupe.

Voter Léo Deffontaines, c’est la certitude que le combat pour une orientation sociale de UE sera mené, c’est donner un sens, une voie, un contenu à votre exaspération, votre colère…

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