L’accès à l’énergie est UN DROIT vital pour vivre décemment pour s’éclairer, cuisiner, se chauffer, se doucher. Ce n’est pas un luxe.

L’ouverture depuis 20 ans de ce secteur essentiel à la concurrence, qui souvenons nous devait entraîner une baisse significative du montant de nos factures, s’avère être pour les usagers une opération catastrophique.

On ne compte plus également les entreprises en difficultés, contraintes de cesser leur activité avec l’explosion du prix de l’énergie. Au cours de ces deux décennies les tarifs ont augmenté de 100%, en15 ans la précarité énergétique des français est passée de 4 millions à 12 millions de personnes.

C’est par ce constat accablant que Marylène FAURE, syndicaliste à EDF et candidate sur la liste de gauche unie de Léon Deffontaines, a entamé le débat lors de la réunion publique le 27 avril au Porge.

Marylène Faure. PCF

Pour enrayer le réchauffement climatique et assurer la neutralité carbone à l’horizon 2050, on ne pourra pas faire l’impasse sur la question : de quelle politique énergétique va-t-il il falloir se doter en France et en Europe ?
D’aucuns font le forcing pour une prétendue « sobriété énergétique » basée exclusivement sur les énergies renouvelables. Ce qui nous semble antinomique avec la volonté, si elle est avérée, d’une réindustrialisation du pays. Actuellement, alors que la précarité énergétique est en hausse constante, assurer, de façon pérenne nos besoins élémentaires et nos emplois sans un apport conséquent d’énergie, relève du miracle. La transition énergétique ne peut se traduire par une inflation permanente de la facture des ménages et des campagnes culpabilisantes à leurs égards.

Un des paradoxes de notre système économique est le gaspillage.
Les produits sont conçus pour être jetables, par contre la responsabilité est toujours rejetée sur les individus. Un tiers de la nourriture produite et de l’énergie utilisée pour sa production sont gaspillées. Et ne parlons pas de l’obsolescence programmée de la quasi-totalité des produits. Le comble du cynisme est d’avancer comme nous avons pu l’entendre, que la source du réchauffement climatique vient du refus d’adapter notre consommation d’électricité à des heures variables en fonction du vent et du soleil. Dans l‘UE, 20% de la population est menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale.

Dès novembre 2023 en présentant son plan climat 2050 (voir site pcf.fr, Expression du 25/11/2023, le PCF développait ses propositions pour produire une électricité selon des modèles pilotables et décarbonés, afin de concilier nos besoins en énergie et l’impératif climatique sans en faire payer les conséquences à la population.

Nous militons pour un mix énergétique (nucléaire, renouvelable dans un grand pole public de l’énergie, émancipé du marché européen, la relance de la recherche publique stratégiquement indispensable pour être à la hauteur des enjeux et mise à mal depuis des années.

En matière d’énergie comme d’en bien d’autres domaines, c’est en substituant au principe de concurrence, le principe de coopération entre peuples souverains qu’il donneront un nouvel élan à UE.

Pour cela, les luttes auront besoin non seulement de relais et de porte-voix au parlement européen, mais de combattants acharnés pour conquérir l’extension de chaque victoire. Marylène Faure est sûrement de ceux- là.

Remerciement à Iwan Baan, pour le crédit photographique : Olafur Eliasson; Contact 2014.