Mets moi un 64 (ans), je te Mai 68 !

22, mars 2023

Thématique Expressions : démocratie

Un slogan éloquent,  vu dans la manifestation du 7 mars dernier, évocateur de la détermination du mouvement social dans la bataille pour le retrait de la reforme.
Une réforme portée par le fondé de pouvoir en place au gouvernement des grands groupes d’assurance et des fonds de pensions avides de prendre possession de cette manne financière qui leur échappe.

Nous vivons un moment unique d’aiguisement des consciences tant il apparaît que, porté par l’euphorie d’avoir gagné contre le mouvement social, il s’en suivrait dans la foulée un démantèlement de tout le système de sécurité sociale auquel les français sont viscéralement attachés. Le fait marquant de cette mobilisation est la place prépondérante prise par les femmes, particulièrement désavantagées, qui sont à la pointe du combat. Elles ont confirmé le 8 mars qu’il faudra compter sur elles, au point que d’aucun se demande si les femmes ne vont pas faire capoter la réforme des retraites.

Incontestablement la date du 7 mars avec plus de 3 millions de citoyens dans la rue et une hausse des grévistes restera dans les annales marquée d’une pierre rouge. Pour autant, ce serait manquer de lucidité de ne pas s’inscrire dans un élargissement du mouvement, les syndicalistes en sont conscients.

 « L’objectif maintenant est de multiplier les grèves reconductibles pour peser sur l’économie, tout en évitant le piège de la grève par procuration espéré par Macron dans laquelle s’épuiserait une minorité de travailleurs organisés bien que soutenus par la « majorité silencieuse » affirment-ils !

C’est effectivement une des clés de la réussite de ce mouvement : arriver à transformer les mobilisations en mouvement de grève, dans un pays largement désindustrialisé, avec un grand nombre de PME/TPE. Il sera également nécessaire de parvenir à la jonction du salariat avec la jeunesse. Une jonction tellement crainte par le gouvernement qu’il a annoncé le recul de la mise en place du service national universel obligatoire en seconde.

Le mépris affiché envers le peuple dont Macron est coutumier ne peut qu’amplifier le mouvement. Une posture dont on se demande si notre « méprisant de la République » mesure les conséquences à venir de son aveuglement, à savoir de pousser à l’implosion de l’indispensable pacte social entre le pays et ceux que sont en charge de légiférer et de gouverner sans lequel la démocratie n’est plus qu’un vain mot.

 « Le peuple, on ne le flatte pas en serrant des mains derrière les cordons de police lors des déplacements officiels. Le peuple vit, crée et lutte. » rappelle Maurice Ulrich éditorialiste à l’Humanité.

Alors écoutez le peuple avant d’atteindre le point de non-retour d’une sédition, c’est dire selon le Larousse : « un soulèvement concerté et préparé contre l’autorité établie », dont la classe dominante serait la première victime.

L’histoire de notre pays est jalonnée de ces instants inédits où le peuple, sous sa pression, a contraint à l’exil les pires autocrates, les pires tenants de la ploutocratie. C’est imprimé, incrusté dans sa mémoire génétique. Quoiqu’il en soit, on ne lâche rien.

Manifestation samedi 11 MARS 2023 à 13h30 Place de la Bourse.

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