Dans sept mois auront lieu les élections européennes « dans une situation inquiétante, sombre,  ce que j’appelle le chaos …Le chaos c’est quand un système sort d’un état d’équilibre et devient instable et que les chocs s’auto-amplifient …Mais je suis convaincu qu’on peut y trouver la lumière… Le capitalisme est un système à bout de souffle …Il conduit à un arrêt de la croissance, une explosion des inégalités. Un repli sur soi,   une perte de sens collectif. » Un constat sévère dressé par un banquier des plus en vue en France et en Europe : Matthieu Pigasse, de la banque Lazard.

Un chaos amplifié par l’épouvante de la guerre aux portes de l’UE ; en Ukraine que nous saurions oublier tant le risque d’embrasement reste tangible ; au proche Orient où au pogrom, à l’acte terroriste, horrible inexcusable, injustifiable du Hamas, le gouvernement israélien réplique par le massacre de 10 000 gazaouis. Un crime de guerre en réponse à un crime de guerre : une désolation, car quiconque s’attaque à des civils innocents commet un acte de terrorisme. La barbarie étouffe toute humanité et pour les uns comme pour les autres, elle sème les graines d’une tenace rancœur, d’un conflit perpétuel.

L’Union européenne, c’est la paix, elle nous protège,  nous assène-t-on à longueur de temps. Force est de constater aujourd’hui son incapacité d’engager un processus de paix entre l’Ukraine et la Russie,  d’œuvrer à un cessez-le-feu à Gaza.

Alors qu’elle devrait être une voix forte, singulière pour la paix sur la scène internationale, elle s’aligne sur les USA et l’OTAN perdant tout crédit dans le monde.
« Notre histoire, notre responsabilité découlant de la shoah nous imposent le devoir permanent de défendre l’existence et la sécurité de l’état d’Israël « ,  déclare le chancelier Scholz.
Cette culpabilité peut-elle justifier une impunité totale à un état qui fait fi du droit international en colonisant les territoires palestiniens en s’asseyant sur les innombrables résolutions de l’ONU dont le respect aurait contribuer à apaiser  les tensions au proche-orient, à faire reculer l’odieux antisémitisme.

Rappelons que 139 pays ont reconnu l’état palestinien.

Faut-il fermer les yeux face à un ahurissant massacre de masse ? Doit –on accepter que les palestiniens paient au prix du sang versé depuis des décennies et de leurs vies le tribut d’une histoire dont ils n’ont rien à voir ?
Le monde arabe n’est pour rien dans le génocide des juifs d’Europe. 

En 1995, l’armée serbe a exterminé 8 000 musulmans bosniaques à Srebrenica, un massacre qualifié de génocide par l’ONU.

La PAIX doit être au cœur du projet européen, c’est une des trois priorités de la campagne européenne des communistes avec la lutte contre le réchauffement climatique et le pouvoir d’achat.

Léon Deffontaines, tête de liste PCF aux élections européennes 2024

« Les européens s’appauvrissent », titre le Wall Street  Journal, un sentiment partagé par 55% de la population de l’UE selon un sondage IPSOS. Pas étonnant que ce soit la première préoccupation des français, dont les revenus stagnent pendant que les prix explosent. Un fait confirmé par le succès de notre pétition contre la hausse des prix.

Mener le combat pour imposer à l’échelle européen de redonner du pouvoir d’achat notamment en baissant les factures énergétiques. Une priorité   conjuguée à celle de s’attaquer à la mise en concurrence des travailleurs des membres de l’UE,  instaurée par la commission de Bruxelles. Elle tire les salaires vers le bas et participe de l’appauvrissement des populations.
Cela suppose la sortie du marché spéculatif de l’énergie afin de pouvoir vendre l’électricité produite en France à prix coutant : entre 50 et 70 euros le mégawattheure contre 600 euros sur le marché européen.

Pour faire pression sur les salaires, les entreprises ont délocalisée avec l’aide de l’UE (la concurrence libre et non faussée) à l’est de l’Europe. Les élus communistes s’opposeront à l’élargissement del’ UE à des pays dont les conditions sont très en dessous des nôtres. Pour permettre un essor de ces pays afin de répondre aux besoins économiques et sociaux de leur population, l’UE doit développer un programme de coopération mutuellement avantageux, y compris avec les pays du sud, permettant également de réduire voire annihiler l’immigration massive, bien souvent fruit de la misère.

Ariane 6

Il est à noter, comme le souligne l’économiste Elie Cohen peu enclin à  l’Euro-critique, que les réussites européennes marquantes -AIRBUS,ARIANE, le système de communication GMS – ne doivent rien à l’UE et tout aux coopérations entre états autour de champions nationaux.

Les règles budgétaires imposées par Bruxelles  aux états membres précipitent l’industrie européenne dans le marasme au profit d’une «  industrie verte » étatsunienne fortement subventionnée qui use et abuse du privilège dans les échanges du dollar, imposé à la fin de la guerre 39-45, et des lois dites « d’extra-territorialités », bloquant toute concurrence.

Pour contrer ce déclin programmé et recréer une industrie de pointe, les élus communistes mèneront la bataille  pour la création d’un fond industriel, financé  par la banque centrale européenne, en direction des entreprises vertueuses sur le plan du climat et de l’emploi. 

La lutte contre le réchauffement climatique- le défi du 21 siècle – nécessite une planification de travaux d’envergures :  d’infrastructures ferroviaires à la rénovation de nos bâtiments, d’une relocalisation de l’industrie à l’augmentation de l’électricité dans notre mix énergétique, dont il faudra pour la décarboner, investir massivement tant dans le nucléaire que dans les énergies renouvelables.

La tache semble ardue mais c’est à ce prix que l’on trouvera la lumière.